Célébration de la JIF 2014 par les groupements d’étudiantes GED et CADEE ; la conférence d’éveil des consciences de la DE/CDEL
L’un des moments forts des manifestations commémoratives de la journée internationale de la femme (JIF) par les groupements d’étudiantes GED et CADEE ce samedi 08 mars 2014, a été la conférence animée par la directrice exécutive du CDEL (DE/CDEL), Madame Aline Adjibi Dato. Manifestations qui a eu pour cadre, la salle 2 du restaurant BID du campus d’Abomey – Calavi, auxquelles ont pris part de nombreux étudiantes et étudiants, sous la direction effective de la directrice du Groupement des Etudiantes pour le Développement : (GED), Mademoiselle Sévérine Sognon et avec la bénédiction de sa Majesté la Reine du palais royal Guinlin, Marraine de l’évènement.
Cette conférence qui a lancé les débats a porté sur le thème de l’année, « L’EGALITE POUR LES FEMMES, C’EST LE PROGRES POUR TOUTES ET TOUS ».
Dans son développement, la conférencière a jugé nécessaire de faire un point rapide sur la situation actuelle afin d’apprécier les avancées et savoir ce qui est recherché. Mais avant, elle a rappelé le contexte et harmonisé les compréhensions de termes clés du thème que sont EGALITE et PROGRES POUR TOUTES ET TOUS.
Aussi, fera – t-elle constater que sur le plan législatif sur lequel, les béninoises n’ont pas beaucoup à se plaindre. Il y a des textes qui protègent la femme contre le harcèlement, le mariage forcé ; il y a le code de la famille qui protège les droits des femmes et de leurs enfants ; la constitution qui précise que les femmes et les hommes ont les mêmes droits en tant que citoyens.
Ainsi, la femme dans la plupart des cas, gagne le même salaire que l’homme, à compétence égale dans la même entreprise. La femme a le droit de demander le divorce au même titre que l’homme, etc.
Mais, bien que dans la réalité, lorsque l’homme bat sa femme, la violente sous quelque forme que ce soit, il existe les textes pour punir l’homme, dans combien de cas l’affaire a-t – elle été portée aux instances de répression et a suivi son parcours jusqu’à aboutissement ?
Quand les femmes militent dans les partis politiques, dans les associations mixtes combien sont positionnées en bonne place pour être élues ? Quand les femmes se portent candidates en concurrence avec les hommes combien sont choisies ?
Dans un foyer où il y a garçons et filles combien de garçons font les travaux ménagers ?
Est-ce de la même façon qu’on traite la veuve et le veuf en cas de décès du conjoint ? Voilà autant de questionnement que la DE du CDEL, Madame Aline Adjibi Dato a soumis à la réflexion de son auditoire, pour surtout ressortir que si en dépit de tout, le thème de cette année a été ainsi formulé, il faut reconnaitre, que les femmes ont pris conscience de ce qu’elles doivent considérer désormais être l’égalité. Qu’il ne suffit plus de dire « nous voulons la parité », « nous voulons être aux côtés des hommes pour diriger », mais que les femmes dans leurs faits, gestes, comportements et autres, fassent en sorte que l’égalité soit le progrès pour elles, au même titre que pour les hommes. Qu’elles doivent se battre pour l’élimination de toute forme de discrimination négative.
Les femmes veulent avoir désormais les mêmes chances de réussite que les hommes sur tous les plans et dans toutes les situations. Alors, pour arriver à cette situation souhaitée, il faudra lever les obstacles et travailler à l’atteinte de cet objectif. Ce travail se fera d’abord par les femmes, en montrant aux hommes, leur détermination à voir les choses s’améliorer va –t-elle prévenir dans sa conclusion.
Le débat suscité par les questionnements a donné lieu à des échanges très fructueux qui ont satisfaits aussi bien les étudiantes que les étudiants. La rencontre s’est terminée par la promesse d’un autre rendez-vous pour aborder d’autres sujets au profit des étudiants et étudiantes.